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Organiser les zones de transit et de repli

DÉFINITION DES ZONES

        QU’EST-CE QU’UNE ZONE DE TRANSIT ?

 

La zone de transit correspond à la zone où les œuvres sont disposées entre leur évacuation du bâtiment et leur transfert vers la zone de repli. Les œuvres peuvent donc rester un à trois jours en zone de transit.

 

RAPPELS CONCERNANT LA ZONE DE TRANSIT 

 

Concernant la localisation de la zone de transit

 

  • La distance

La distance qui sépare la zone de transit du bâtiment qui abrite les collections ne doit pas être trop grande.

 

  • L'isolation du risque

La zone de transit doit être à l'abri du sinistre qui touche le bâtiment. 

 

Concernant le matériel à prévoir

 

Hormis le matériel type à avoir en zone de transit pour les œuvres, des éléments supplémentaires s’ajoutent en fonction du lieu.

 

  • Pour se protéger

Par exemple : des gants et des bottes de sécurité.

 

  • Abriter les oeuvres

Par exemple : si la zone de transit est en extérieur, du matériel est nécessaire pour protéger les œuvres (ex : tonnelles ou barnum).

 

  • Pour s’isoler de l'extérieur

Par exemple : si la zone de transit doit se situer dans la rue, des équipements de signalisation et de protection seront nécessaires pour éloigner les voitures et les piétons.


 

        QU’EST-CE QU’UNE ZONE DE REPLI ?

 

La zone de repli correspond à la zone où les œuvres sont disposées le temps de la réhabilitation du bâtiment d’origine. Les œuvres peuvent donc rester plusieurs mois en zone de repli.

LA PREMIÈRE ÉTAPE : DÉLIMITER L’ESPACE

Délimiter l’espace signifie ici marquer les limites de la zone établie. C’est une étape nécessaire pour la zone de transit et parfois utile pour la zone de repli. Par exemple, il s’agit de marquer les bordures extérieures de la zone de transit par des moyens de signalisations (cônes, rubans de signalisation, autres méthodes).

DIFFÉRENTES FAÇONS D’ORGANISER UNE ZONE DE TRANSIT OU DE REPLI

      Réaliser un quadrillage

 

Il existe plusieurs façons d’organiser un quadrillage. Elles dépendent principalement de la zone de transit et peuvent être cumulées. En voici quelques unes : 

  • Quadrillage au sol à la craie

  • Quadrillage au sol à la corde / cordelette (dans un environnement sans vent)

  • Quadrillage au sol au ruban adhésif pour cartons

  • Quadrillage au sol tracé sur une bâche


 

      Comment estimer le volume et le nombre (d’objets ou de caisses)

 

La mise en place d’un quadrillage permet d’aider à estimer le volume ainsi que le nombre d’objets ou de caisses. Cela est important afin de savoir combien de trajets devront être réalisés pour transporter toutes les œuvres de la zone de transit à la zone de repli.

COMMENT TRIER LES ŒUVRES

Trier les œuvres correctement a beaucoup d’avantages. Les propositions de tri suivantes peuvent être cumulées.

 

      Saines / sinistrées

 

La première étape de tri devrait concerner l’état sanitaire des œuvres. En effet, les œuvres saines et les œuvres sinistrées doivent être séparées. Plusieurs raisons peuvent justifier cette séparation mais la principale est d’éviter la contamination des œuvres saines. Dans ce cas, il est important d’éloigner autant que possible les œuvres saines des œuvres sinistrées.

Il est cependant possible de continuer le tri au sein de ces deux catégories.

 

      Type de dommage

 

Parmi les œuvres sinistrées, un tri peut être réalisé par types de dommages. En fonction du dommage, les œuvres ont des besoins différents. 

Exemple : en cas d’incendie créer trois espaces : sali, brûlé et mouillé (contentant également les œuvre brûlées et mouillées). 

 

      Matériaux

 

Parmi toutes les œuvres, il est possible d’effectuer un second tri par matériaux. Cela facilite la conservation en zone de repli et aide à agir plus rapidement sur les œuvres altérées, d'autant plus si elles sont également triées par type de dommage.

 

      Nécessité d’intervention

 

La nécessité d’intervention est une option de tri intéressante. Il s’agit de déterminer si l’intervention est urgente, peut attendre, ou pas nécessaire. Cette option est étroitement liée au type de dommage.

 

      Évacuer en priorité (zone de transit)

 

Une dernière option de tri intéressante est celle de la priorité d’évacuation. Elle concerne uniquement la zone de transit. Il s’agit de trier les œuvres en fonction du moment où elles doivent être envoyées en zone de repli.


 

      En conclusion 

 

Le carroyage dépend de nombreux facteurs qui ne peuvent pas être anticipés (le nombre d'œuvres, leur état, quels matériaux seront présents en majorité, etc.).

EXEMPLES DE CARROYAGE : EXEMPLE RÉEL

Voir les photos ci-dessous. Ces deux photographies montrent un carroyage au sol réalisé grâce à des cordelettes ainsi que des rubans de signalisation. Un code couleur est utilisé et des marquages sont inscrits aux murs comme au sol.

Photographies issue de : 

UNESCO, ICCROM, Patrimoine en péril Évacuation d’urgence des collections du patrimoine, 2018 p.36-37.

https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000261793/PDF/261793fre.pdf.multi

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EXEMPLES DE CARROYAGE : EXEMPLES THÉORIQUES

Légende : 

Fond blanc : carroyage au sol

Fond coloré : informations données sur les murs grâce à un code couleur

Traits / pointillés sur fond blanc : délimitation des espaces et couloirs de circulation

GAUCHE : incendie (zone de transit)

DROITE : organisation de l'espace (zone de repli)

EXEMPLECARROYAGE.png
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CONSEILS SUPPLÉMENTAIRES

Matériel utile

 

  • Pour écrire

 

Les crayons de papier résistent aux sinistres mais ne pourront être utilisés que sur du papier. Des tailles crayons seront également nécessaires.

 

Les stylos bic résistent également aux sinistres et peuvent être utilisés sur plus de surfaces. Cependant, l’encre peut sécher ce qui les rend inefficaces.

 

Les stylos à encre et les marqueurs peuvent écrire sur presque toutes les surfaces. Cependant, en cas de forte humidité ou de matériaux mouillés l’encre se désagrège.

 

  • Papiers

 

Des blocs notes ainsi que des pages pré imprimées d’inventaires (voir l'outil « Inventaire zone de transit » du site internet) sont très utiles pour l’organisation de la zone de transit.

 

Cependant, d’autres éléments peuvent s’avérer utiles. 

Les tickets de tombolas ne coûtent pas cher et existent en plusieurs couleurs. Le code couleur, les parties séparables, les numéros ainsi que la possibilité d’écrire peuvent faire de lui un très bon outil de tri. 

Exemples d’utilisation de code couleur : différencier les types de dégâts, indiquer quelles œuvres partent en premier, tri par matériaux, etc. 

Un ticket de tombola peut se séparer en deux ou trois parties qui gardent le même numéro : une partie qui reste sur le carnet et une à deux parties qui se retirent. Dans le cas d’un ticket en trois parties, il est envisageable de laisser la première sur le carnet pour servir d’inventaire, la deuxième sur l'œuvre en zone de transit puis la troisième à récupérer en zone de repli afin de s’assurer du bon trajet.

COMMENT CRÉER UN ESPACE DE TRAVAIL

Créer un espace de travail est important. Cet espace permet la documentation et le conditionnement ou reconditionnement des objets. L’espace doit être assez grand afin de pouvoir contenir toutes les fournitures utiles (tables, matériaux de conditionnement, boîtes et caisses, etc.) tout en gardant un espace de circulation assez espacé.

BIBLIOGRAPHIE

C2RMF, Courselaud, M., « Etape 3 : Identifier les espaces de repli et de traitements », 2020.

https://c2rmf.fr/sites/c2rmf/files/3_identifier_les_espaces_de_repli_et_de_traitements_0.pdf

 

UNESCO, ICCROM, Patrimoine en péril Évacuation d’urgence des collections du patrimoine, 2018.

https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000261793/PDF/261793fre.pdf.multi

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